Randonnée dans les Alpilles

Publié le par Marica




 

Hier je suis allée randonner, ça faisait plus d'un an et demi que je n'avais pas randonné en groupe et que je n'avais pas dépassé 8 à 10 km...
Je vais sur un forum qui m'aide pour mes nouveaux principes alimentaires à bas IG, et Dany l'administratrice a eu l'idée de me demander hier :
   

et cette marche  ...??? pas trop dur ??
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Je ne résiste pas à vous transcrire ici ce que je lui ai répondu. Vous aurez ainsi une petite idée de mon dimanche.

Pas trop dur ????


Faut tout de même que je vous raconte !!!!!

Et puis d'abord savez vous ce qu'est "un vrai randonneur" ?
Pour le vrai randonneur l'enfer que j'ai vécu aujourd'hui est "UNE RANDONNEE FACILEUUUU !!!!!"

AH bon ? j'avais pas compris !!!!!

Parce que moi je vais vous la raconter la randonnée facile !!!!!
D'abord 14 km ... c'est pas rien !!!! pour moi l'exploit hors tout paysage, mistral et autre dénivelé était tout simplement :
1 - de tenir debout ce nombre de km
2- ne pas me casser la figure dans les rochers
3 - ne pas mourir avant la fin...

L'autre question était : pourquoi alors je l'ai fait :
1- pour me prouver que j'allais le faire
2- pour les trois raisons citées ci dessus
3 parce que si j'y arrivais j'allais être très fière de moi
4-parce que si j'y arrivais z'hom, que j'adore allait être très fier de moi

Ceci posé faut que je vous raconte
La météo annonçait un mistral à décorner les cocus de Provence (rafales à 90km/h)...je m'étais dit que vu qu'on ne randonne pas quand ça souffle à 90 (interdit) ça allait être annulé..
Que nenni ! ce matin pas le moindre zéphir au lever, ni d'ailleurs au départ...
Nous arrivons donc dans les alpilles à une petite trentaine de km de la maison.
Et là nous attaquons le fameux dénivelé de 100m, mais vous savez le dénivelé regroupé en une seule fois...
Et là au bout de quelques dizaines de mètres : le fameux mistral à 90km/h
Et oui on est dans les alpilles ou on n'y est pas..
Paysage magnifique à nos pieds, sauf que moi le paysage je l'ai à peine entrevu tellement que je surveillais les miens ...de pieds ....muni il faut le dire de deux bâtons de marche nordique. Qui m'ont sauvé la vie , sauvé des chutes et permis de répartir mon poids et d'avancer tout simplement...
Et le vent qui était latéral : là j'ai béni le ciel du poids que je faisais parce qu'il y en avait une paire qui menaçaient de s'envoler à tout instant.(celles qui faisaient 50 kgs mouillées)
L'animatrice était prévenue par z'hom de ma présence et elle et son mari ont été adorables et attentifs je les en remercie.
Donc la montée à duré une bonne heure... si ! si ! par une température mistralienne qui devait avoisiner les 3°
Puis la crête et la descente et là on m'annonce que le plus dur est fait...
Sauf qu'il devait rester 13 bons km à se farcir en soit disant plaine au milieu des oliviers....

Allez on va dire que de 10h à la pause de midi et quelques ça a été... lentement mais surement, mais ça a été...
Inutile de vous dire que la pause fut la bienvenue. J'avais prévu pain noir, jambon à l'os, fromage de chèvre (ça c'est z'hom qui y avait pensé) et banane...
La pause dura une heure et il faut dire "qu'en bas" bien à l'abri il n'y avait plus de vent...
Puis il a fallu repartir...
Franchement quand il a fallu se lever , j'ai eu l'impression que mes jambes étaient devenu d'une sorte de bois raide (plus de genoux plus de chevilles : bref plus d'articulations)... Avec mon air le plus digne je me suis relevée en me disant que là franchement j'avais ma ration pour la journée... je savais au bas mot qu'il restait 2h30 de marche...
Haut les coeurs nous voilà repartis dans les champs d'olivier ....

Franchement le paysage était superbe , d'ailleurs je vous ai pris des photos.... mais je dois redire que je n'en ai pas vu grand chose, tellement mon attention était soutenue à tenir debout...jusqu'au bout...

Là le lecteur doit savoir une autre chose sur le" vrai randonneur" :il marche vite ! très vite ! que ça monte , que ça descende, que ça soit plat, z'hom et moi étions toujours à un moment à bonne distance du groupe, et je dirais même vu le relief des fois on ne le voyait plus , le groupe.
Donc très courtoisement, (et c'est vrai tout le monde a été adorable avec l'handicapée du jour) ... le groupe de vrais randonneurs, s'arrêtait.... pour nous attendre.
Donc vu que nous avions toujours 3 à 4 min de retard, le groupe de vrais randonneurs se tapait une pause bienvenue de 3 à 4 minutes, ... dont je ne bénéficiais jamais puisque sitôt rejoint le groupe ... le groupe ...repartait aussi sec.... donc tout ça sans pauses ou presque.....
Ce que vous devez savoir aussi c'est que la notion de "plat" n'est pas la même chez le vrai randonneur que chez vous ou moi , simples gens.... "le plat " chez le vrai randonneur peut être une déclivité certaine pendant plusieurs km (il suffit de se retourner pour voir d'où on vient pour avoir la certitude ...que certains plats...montent)..
Donc les 100m de dénivelé dans les rochers et le mistral du début n'étaient pas la seule grimpette de la balade... que nenni une nouvelle fois.... nous avons eu plusieurs km de ce que d'aucuns appellent "du faux plat"... plutot faux que plat d'ailleurs....vous savez quand à un moment le coeur bat vite en permanence... donc il a fallu tenir ... tenir ... en se disant (en vrac et dans le désordre):
"foutus kgs"
"tu vois chéri, s'imaginent elles que moi c'est elles avec un bon sac de ciment sur le dos (côté poids je parle)" " dis chéri , tu crois que ça leur viendrait à l'idée de faire une rando de 14 km soit disant plate avec un sac de ciment sur le dos ?"
"foutus kgs" "foutus kgs" ... je les hais (ces kgs)....

Tout cela pour vous dire qu'à un moment l'animatrice de la rando, est venue toute contente m'e dire "tu vois les voitures elles sont là bas où il y a les pancartes"... Heureusement !!! car j'étais au bord de dire à z'hom "tant pis j'attends là (nous étions sur une piste où passaient les voitures) et tu reviens me chercher avec la voiture"

Et bien non ! je l'ai fait ! jusqu'au bout !
J'Y SUIS ARRIVEE
Je suis fière de moi
Le groupe m'a gentiment félicitée (je suppose qu'ils pensaient : pourvu qu'elle ne revienne plus)
Z'hom est fier de moi.... et espère que je vais recommencer .....
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