fatigue et conduite ne font pas bon ménage

Publié le par Marica

 

Aujourd'hui la journée ne fut pas très gaie. Nous avons été à un procès en correctionnelle. Une affaire grave. Le mari d'une amie décédé dans un accident de voiture, après avoir été percuté à vive allure, par une femme. Un choc à 95 km/h, contre un véhicule arrêté, celui de cet homme, en attente pour tourner à gauche, une vie arrachée à une famille, à sa femme.

Un drame de la fatigue au volant, de cette fatigue qui nous envahit parfois et qu'il est de si mauvais ton d'évoquer.... sauf que la fatigue au volant ça peut ne pas pardonner, ça peut oter la vie, ça peut briser une famille. Je pense que la personne jugée aujourd'hui coupable par la justice portera en elle ce drame toute sa vie.

 

Il y a trois semaines moi aussi j'ai été victime de la fatigue au volant. Et la peur fut aussi rétrospective. La fatigue qui s'accumule, dont on ne tient pas compte parce que l'on veut être un bon petit soldat. Que l'on veut "assurer", et puis de toute façon quand on en parle autour de soi de cette fatigue, on se rend compte que tout le monde est fatigué, alors on n'insiste pas, on pense qu'on est d'une certaine façon dans la norme. Et on pousse et on tire. Et un beau jour ça donne ça ....

 

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On appelle cela un malaise vagal... parce qu'à force de tirer et de pousser sa fatigue, car il n'est pas "correct" de s'écouter, un beau jour la coordination coeur/cerveau a un raté de quelques secondes, on perd connaissance et on se "réveille" suite à un grand fracas, la vitre passager explosée, on se demande ce qu'on fait là , si on cauchemarde ou si c'est la réalité... Ce jour là j'ai eu beaucoup de chance. Uniquement de la tole froissée, une voiture en stationnement dans la rue à côté, heurtée assez violemment, qui a eu son petit scrach aussi.

 Ce jour là il y aurait pu avoir une personne sur ce trajet fou de 3 ou 4 secondes, et là ça aurait été le drame.

Pour moi j'ai appris une bonne leçon : la fatigue ça s'écoute. Et tant pis si on est dans la norme de la fatigue ambiante, quand on a eu une peur pareille je peux vous dire que cela donne à réfléchir.

Après 3 semaines je suis à peine arrivée à conduire un peu seule, juste pour aller faire deux courses, juste pour exorciser cette peur.

Je pense pouvoir bientôt reprendre mon travail, dans lequel je conduis beaucoup.

 

J'espère aussi que je ne me ferai plus avoir. Parce que je n'ai pas envie un jour de détruire une vie, de détruire la mienne par la même occasion...

 

Je vous promets la prochaine fois ce sera plus gai.... Une tite recette peut-être...

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